La conversion des véhicules utilitaires légers (VUL) est un enjeu majeur de la transition écologique française. Dans ce cadre, T&E publie un briefing qui analyse l'état du marché et formule plusieurs propositions pour convertir les flottes à l'électrique.
Avec 5 % des émissions nationales de gaz à effet de serre, les VUL contribuent significativement au changement climatique. Ils sont également responsables d'une pollution de l'air et sonore élevée, notamment dans les zones urbaines. Bien que des progrès aient été réalisés au cours des dernières années, la décarbonation de ces véhicules est plus lente que celle des voitures. Le parc en circulation reste fortement dépendant du diesel (93 % des utilitaires en circulation) et la moitié des utilitaires a plus de 15 ans.
Poursuivre la trajectoire de baisses des émissions
Comme État-membre de l’Union européenne, la France est engagée sur une trajectoire de transition des VUL. En 2024, les émissions moyennes des VUL neufs vendus en France étaient de 166 gCO2/km, en baisse de 8 % par rapport à 2023.
Cette trajectoire de réduction des émissions doit être poursuivie pour atteindre les objectifs fixés pour 2025 (154 gCO2/km) et 2030 (91 gCO2/km). À partir de 2035, seuls les modèles électriques ou à hydrogène (0 gCO2/km) seront autorisés à la vente sur le marché des véhicules neufs.
De plus en plus de modèles électriques
L’offre de modèles électriques pour VUL se structure rapidement, en ligne avec ces objectifs. En 2024, 43 modèles électriques sont déjà disponibles, contre 49 modèles thermiques. D’ici 2026, l’offre de modèles zéro émission sera plus large que celle des thermiques.
En 2030, les modèles électriques devraient dominer largement. L'autonomie des VUL électriques couvre déjà la plupart des besoins, et les prix devraient baisser d'ici 2027 grâce à la réduction du coût des batteries.
Les entreprises, acteurs clés
La réussite de la transition du marché des VUL est cruciale pour la filière automobile nationale et les emplois qui en dépendent. Les VUL représentent une part majeure des véhicules assemblés dans l’hexagone et les constructeurs français sont bien positionnés sur ce marché. L’électrification des VUL constitue en ce sens un virage stratégique essentiel pour créer de nouveaux emplois et renforcer la position de la filière nationale.
Du côté de la demande, ce sont les entreprises qui détiennent les clés de la transition. Elles représentent la majorité des utilisateurs de VUL (52 % du parc en circulation) et le cœur du marché des utilitaires neufs (90 % des immatriculations).
Nos propositions :
