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Ayvens, Volvo Cars, Uber et plus de 40 autres entreprises demandent à l’UE de ne pas toucher à l’objectif 2035 pour les voitures

septembre 30, 2024

La nouvelle Commission européenne et les eurodéputés doivent « maintenir l'objectif de 100 % de voitures zéro émission en 2035 » expliquent les signataires.

Les PDG et les cadres dirigeants de plus de 40 entreprises demandent à l'UE de ne pas revoir son objectif de zéro émission pour les voitures et les utilitaires en 2035. Dans une déclaration publiée aujourd'hui, les dirigeants de l'écosystème de l'automobile, des technologies propres, des transports et de l'énergie - qui comprennent notamment Uber et la plus grande société de leasing d'Europe, Ayvens - affirment que l'objectif est « faisable et nécessaire ».

« L'objectif de 2035 donne une direction claire qui permettra à nos entreprises, ainsi qu'à toutes les autres parties prenantes, de se focaliser sur la réalisation de la transformation requise, déclarent les dirigeants dans un communiqué publié sur le site Industryfor2035.org. Il apporte également la certitude nécessaire en matière d'investissement pour l'avenir de l'industrie automobile en Europe.»

Un besoin de stabilité réglementaire 

Les constructeurs de véhicules électriques Volvo Cars, Polestar et Rivian font partie des signataires, de même que la compagnie d'électricité Iberdrola, Tesco, et le plus grand franchisé d'IKEA, Ingka. Les signataires affirment qu'ils sont fermement engagés en faveur de l'objectif de neutralité climatique de l'UE pour 2050 et soulignent que nombre d'entre eux ont investi massivement pour faire de cet objectif une réalité.

« Nous appelons donc les décideurs à ne pas rouvrir en 2026 le dossier des normes de CO2 récemment adoptées pour les voitures et les utilitaires, et à maintenir ainsi l'objectif de 100 % de voitures zéro émission en 2035 », indique la déclaration.

Dominic Phinn, responsable des transports au Climate Group, explique : « Pour poursuivre les transformations commerciales et industrielles nécessaires à la réduction des émissions, les entreprises ont besoin de stabilité réglementaire. Le message que leurs dirigeants adressent aux nouveaux décideurs politiques de l'UE est le suivant : « Ne nous laissez pas tomber ». S'écarter de l'accord sur l'arrêt progressif de la vente des véhicules à moteur thermique en 2035 compromettrait leurs investissements, les objectifs de décarbonation de leur flotte et, en fin de compte, l'objectif de neutralité climatique de l'UE ».

Stimuler la demande et les capacités de recharge

Les entreprises soulignent que l'objectif de zéro émission pour 2035 a été validé par les gouvernements de l'UE et les députés européens en mars 2023. Plutôt que de rouvrir une législation déjà approuvée, elles affirment que les efforts devraient plutôt se concentrer sur la mise en œuvre de ce qui a déjà été convenu : une politique industrielle ciblée et un soutien à l'investissement pour une chaîne de valeur locale durable des batteries, le déploiement de la recharge et de l'approvisionnement en électricité propre, le verdissement des flottes d'entreprises et la formation des salariés pour la transition vers l'électrique.

« Changer l'objectif de 2035 signifierait ruiner les plans d’investissements de nombreuses entreprises. Au lieu de cela, il faut soutenir la transition avec un plan automobile qui se concentre sur une montée en puissance plus rapide de la recharge et sur la stimulation de la demande grâce à une électrification plus rapide du parc automobile. Il faut également soutenir la fabrication locale de batteries propres » conclut Alex Keynes, responsable de la politique automobile chez Transport & Environment.

Les émissions des voitures et des utilitaires représentent plus d'un huitième (13 %) des émissions totales de gaz à effet de serre dans l'UE. Les émissions de CO2 des voitures ont augmenté de 6 % entre 2000 et 2019.

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